Menu

Leur point commun est d’être engagées et sensibles : sensible face à la violence et à l’oppression des pouvoirs politiques, appelant à la réflexion pour ne pas oublier la barbarie. Par leur médium de l’Art vidéo, elles représentent le corps transformé, le corps censuré, le corps effacé, nous interrogeant sur la question de l’identité dans nos sociétés contemporaines. Les oeuvres de ces femmes artistes d’origine iranienne, considérées parfois comme provocatrices, jouent avec les normes sociales et religieuses, repoussant les limites de la transgression et luttant contre les tabous absurdes, en nous offrant une promenade onirique autour d’images métaphoriques et poétiques. Entre rêve et réalité, elles immergent le spectateur dans leur univers visuel, dessinant la mélancolie, l’angoisse et la douleur de toutes ces victimes de la guerre et de l’exil, de toutes ces personnes subissant la séparation imposée par les frontières géopolitiques. Shaghayegh Cyrous - No Smell, No Touch, Somewhere between the United States and Iran, Video, color, sound, 34’8”, 2018
Cette chaîne vidéo a été créée à partir de divers chats vidéo entre Shaghayegh Cyrous aux Etats-Unis et sa mère en Iran, durant l’année 1396 (2017-18). Le Vidéo Chat et les technologies similaires permettent aux Cyrous et aux personnes dans une situation similaire d’être connecter «en direct» à leur pays d’origine, reflétant le désir des exilés et des immigrés de communiquer avec leur pays d’origine. Dans cette vidéo, Cyrous tente de recréer ce défi de la communication et de la sensation du foyer sans utiliser tous ses sens de base. This video channel created from various video chats between Shaghayegh Cyrous in the United States and her mother in Iran, during the year of 1396 (2017-18). Video Chat and similar technologies enable Cyrous and people with a similar situation to connect “live” to their home country, reflecting the desires of exiles and immigrants for communication with their homelands. In this video, Cyrous is trying to re-create this challenge of communication and sensing home without using her full basic senses. Mozhgan Erfani - INEXTRICABLE, video, color, sound, Persian language, 4’39”, 2018
La boucle vidéo « Inextricable » nous présente l’invocation d’un groupe de cinq femmes. Microcosme d’un multivers formant un pentagramme qui selon Pythagore symbolise l’harmonie, la beauté et la santé, en opposition totale avec la frénésie destructrice et jouissive de ces cinq femmeséléments, l’air, la terre, le feu, l’eau et l’esprit. Une hystérie dévastatrice aboutissant à un nouvel éveil perpétuel. The « Inextricable » video loop presents the invocation of a group of five women. Microcosm of a multiverse forming a pentagram according to Pythagoras symbolizes harmony, beauty and health, in stark contrast to the destructive and orgasmic frenzy of these five women elements, air, earth, fire, the water and spirit. A devastating hysteria leading to a new perpetual arousal. Roxy Farhat - How Was Your Morning? video, color, sound, 3’03”, 2018
Nos villes modernes ont tendance à être construites pour les humains en tant que créatures économiques plutôt que biologiques. How Was Your Morning ? est une interprétation visuelle et humoristique des conséquences psychologiques de notre trajet matinal dans un environnement qui opprime notre chair et notre sang en faveur de l’efficacité et de l’économie. Our modern cities tend to be built for humans as economical creatures rather than biological. How Was Your Morning? is a visual and humorous interpretation of the psychological aftermath of the morning commute in an environment that oppresses our flesh and blood in favor of efficiency and economy. Haleh Jamali - Rooted, Collaboration between Haleh Jamali and Monica De Ioanni - color, sound, 3’49”, 2012
Une silhouette tenant un miroir dans la forêt ne montre que ses cheveux qui masquent son visage et ses bras, qui reproduisent son corps de manière mystérieuse. Elle utilise un miroir comme support pour séparer l’idée de réalité de la réflexion ou peut-être de la «réalité réelle». Vers la fin de sa performance, elle éprouve un sentiment d’unité avec son reflet et une communion avec son environnement. A figure holding a mirror in the woodland only show her hair that is disguising her face and her arms; that is replicating her body into a mysterious. She employs a mirror as props to separate the idea of reality from reflection or perhaps the ‘actual reality’. Towards the end of her performance she experiences a sense of oneness with her reflection and a sense of community with her environment. Madnana Moghadam - Exodus, video, color, sound, 2’58”, 2012
Reprennant le terme de l’histoire ancienne, Exodus s’attaque à la fuite et au mouvement de masse des peuples du monde entier qui tentent de survivre à la guerre, à la pauvreté et à l’injustice sociale. L’oeuvre tente de dépeindre la signification réelle de quitter son foyer, de se déraciner, de perdre son identité, de se battre pour l’intégrité et de laisser derrière soi des morceaux de son identité. Borrowing the term from ancient history, Exodus tackles the mass flight/move of the people all over the world trying to survive war, poverty and social injustice. The work tries to depict the actual meaning of leaving one’s home; getting uprooted, losing identity, fighting for integrity, and leaving behind pieces of one’s entity. Madnana Moghadam - The Silence , video, color, sound, 5’59” 2017
La question est d’être un étranger, un solitaire et de se sentir exilé au milieu d’un grand nombre de gens et même dans son propre pays. Une femme aux yeux noirs et inquiets, nage dans une piscine sous le regard lourd de nombreuses personnes de différentes ethnies, de tous âges et de toutes couleurs. Chaque fois qu’elle remonte à la surface, elle se retrouve sous observation par ces étranges personnes aux visages glacials. The question is to be a stranger, lonely and to feeling to be exiled even if, among a lot of people and even if in your own land. A woman with her worry black eyes, swimming in a pool under the heavy observation of many people with different ethnic, all ages and all colors. Each time she comes to the surface, she finds herself watched by these strange people with glacial faces. Golnaz Moshirian - I see myself , Vidéo, noir et blanc, sonore, stéréo, 5’59’’, 2011

Elle se représente avec une tête rasée qui traduit et exprime son désespoir, sa souffrance, sa révolte contre une société qui nie son identité et sa liberté en tant que femme. Une image énigmatique en noir et blanc accompagnée d’une musique troublante et obsédante nous rappelle la magie noire qui accompagne nos vies dans des sociétés sans liberté d’expression, lorsque la vie devient une souffrance sans fin. She represents herself with a shaved head which translates and express her despair, her suffering, her revolt against a society that denies her identity and her freedom as a woman. An enigmatic black-and-white image accompanied by troubling and haunting music reminds us of the dark magic that accompanies our lives in the societies without freedom of expression, when the life becomes endless sufferings. Azadeh Nilchian - Voice-over, stereo sound, color, 1’40”, 2007, Shooting location: Kashan, Iran. Chinatown, Manhattan, New York, USA
Social freedom as a very complex notion, beyond established definitions, also depends on the experience and the history of individuals. Human rights is interpreted and applied vary from one society to another, and it is understood differently by each person which could cause the inevitable problems. This video was born from a simple observation of the suffocating situation of life with its lack of freedom and vital space, whose soundtrack, composed of breathing noises, accentuates the impression of suffocation that it emanates. La liberté sociale en tant que notion très complexe, au-delà des définitions établies, dépend aussi de l’expérience et de l’histoire des individus. Les droits de l’homme sont interprétés et appliqués différemment d’une société à l’autre et sont compris différemment par chacun, ce qui pourrait causer d’inévitables problèmes. Cette vidéo est née d’une simple observation de la situation étouffante de la vie avec son manque de liberté et d’espace vital, dont la bande sonore, composée de bruits de respiration, accentue l’impression d’étouffement qui s’en dégage Azadeh Nilchian - ZOORKHANEH , Video, Electroacoustiques , noir et blanc, stereo, 4’31”, 2009/2010
Zoorkhâneh est le nom du lieu où les anciens sports traditionnels iraniens ont été pratiqués pendant des siècles. C’est proche des arts martiaux réservé aux hommes. Cette vidéo est un lieu de dialogue entre le son et le mouvement de cette cérémonie morale que le groupe pratique au rythme des percussions et du chant du Morshed (maître de Zurkhaneh) avec des outils de formation parfois audibles. Zoorkhâneh is the name of the place where the ancient traditional Iranians sport were practiced for centuries. It’s close to martial arts and it’s only for men. This video is a place for dialogue between sound and movement of this moral ceremony which the group practices to the rhythm of percussion and the song of the Morshed (master of Zurkhaneh) with the training tools which are sometimes audible. Sara Niroobakhsh - Rainfall from Practice makes perfect series, stereo sound, color, 2’35”
Sara Niroobakhsh - Rainfall from Practice makes perfect series, stereo sound, color, 2’35” Cette vidéo est structurée autour de routines quotidiennes : le geste répétitif du nettoyage du riz devient le symbole unique de l’identité de cette femme. Le mouvement du riz en forme de pluie est une métaphore de la féminité. Dans le cadre de la surveillance et de la répression persistante - et notamment la répression de la sexualité – le pouvoir politique et religieux cherche à limiter les activités des femmes et leur place dans la société. This video is structured around daily routines: the repetitive gesture of cleaning the rice becomes the unique symbol of this woman’s identity. The movement of rice in the form of rain is a metaphor for femininity. In the context of persistent surveillance and repression - including the repression of sexuality - political and religious authorities seek to limit women’s activities and their place in society Neda Razavipour - Find the lost one , black and white, no sound, 2’50”, 2009
La vidéo fait référence à la perte de notre identité dans cette gigantesque société moderne, dominée par les lobbys économiques, en particulier à Téhéran cette mégalopole où je vis. Deux écrans identiques, deux vidéos identiques, se trouvent côte à côte. Une personne est manquante, effacée sur l’écran de droite, Le jeu consistant à là retrouver sur l’autre écran, un jeu malade pour une société cynique. The video refers to how we lost ourselves and our identity in modern and huge society somehow forced by economics lobbies, in particular in Tehran as a megalopolis where I live. Two identical screens, two identical videos, next to each other. One person is missing, erased in the right screen. The game is to find the lost one, a sick game for a cynical society. Rojin Shafiei - The Toaster I used to Live in, stereo sound, color, Persian language, 6’55”, 2016
Cette vidéo parle de 4 filles vivant en Iran, de même âge mais avec des origines différentes du point de vue des traditions et du religieux. Elles expriment leurs opinions sur le fait d’avoir des relations sexuelles sous le prisme de leurs propres croyances. Au cours de l’un de mes voyages en Iran, j’ai découvert que le sexe et les relations amoureuses étaient le sujet principal dont les filles parlent. J’ai réalisé qu’il y avait énormément de contrastes et de croyances sur le sexe avant le mariage. Bien que cela soit illégale en Iran, je les ai questionnées à ce sujet en les laissant s’exprimer devant la caméra. This video is about 4 girls living in Iran; same age but different traditional and religious backgrounds. They express their opinions about having sex with their own beliefs.́During one of my trips to Iran, I found the main subject that girls are talking about is the sex and relationships. I realized that there are so many contrasts and beliefs about the sex before marriage. Although it is illegal in Iran, I asked them some questions about this subject and let them speak in front of the camera. Farideh Shahsavarani - I will be back, , stereo sound, color, 8’1”, 2008
Depuis l’avènement de la civilisation, les femmes ont été discriminées et maltraitées. Leurs corps et leurs âmes sont emprisonnés dans un monde de traditions, d’ignorance et de préjugés. Un noir silence et une sombre stagnation dominent la vie de nombreuses femmes, ce qui est la partie la plus dramatique de ce mythe. De temps en temps, certaines d’entre elles choisissent d’abandonner les peurs et d’essayer d’atteindre et de saisir la lumière. Ever since the rise of the civilization, women have been discriminated and mistreated. Both her body and soul are imprisoned in a world of traditions, ignorance and prejudices. There is the dark silence and black stagnation dominating the lives of many women which is the most dramatic part of this myth. And from time to time there is one who chooses to abandon her fears and try to reach and grasp the light. Alysse Stepanian - MemoryoftheUniverse | “Syria Planum: For Water for Oil” Sound design: Philip Mantione, 3D animation with Maya, color, stereo, 7’22”, 2016
Comme de plus en plus d’humains et d’autres animaux sont déplacés en raison du changement climatique et de la sécheresse, les guerres pétropolitiques seront éclipsées par des besoins urgents tels que l’accès à l’eau douce. Ce travail est combiné avec des événements de la vie réelle, couvrant des questions intersectorielles actuelles d’un monde posthume. Alors que le monde détourne son regard des crimes, leurs séquelles résonnent dans les recoins sombres de nos esprits, continuent de vivre dans la mémoire de l’univers, éternellement récurrentes, jusqu’à ce que nous trouvions des moyens de changer notre conscience et notre état actuel des choses. As more humans and other animals are displaced due to climate change and drought, petropolitical wars will be overshadowed by urgent needs such as access to fresh water. This work is combined with real-life events, covering current intersectional issues from a posthuman world. As the world looks away from crimes, their aftermaths resonate in the dark recesses of our minds, continue to live in the memory of the universe, eternally recurring, until we find ways to change our consciousness and current state of affairs Parya Vatankhah - Passage Vidéo (performance), couleur, son, 3’50”, 2016
Cette vidéo cherche à explorer notre parcours dans la vie face à nos limites dans l’espace et le temps. Une femme vêtue de blanc, pliée en position foetale, se débat dans un espace exigu évoquant l’enfermement et la suffocation. Pour moi, le blanc est le symbole de la pureté et de l’innocence, mais il représente également l’univers hospitalier autant qu’il peut correspondre à la couleur de la mort. L’alternance de mouvements lents et rapides accentue le sentiment de mal-être, une bataille corporelle sans fin et l’aspiration à se libérer de cette situation. This video seeks to explore our journey in life confronted with our limits in space and time. A woman, dressed in white, folded in fetal position, struggles in cramped space evoking confinement and suffocation. For me, white is the symbol of purity and innocence, but it also represents the hospital universe as much as it can correspond to the color of death. The alternating of slow and fast movements emphasizes a feeling of illbeing, endless bodily battle and the aspiration to free oneself from that situation.